dimanche 3 avril 2011

"Les enfants de l'envie" de Gabrielle PIQUET, Editions Casterman collection Ecritures

Je n'ai pas été très prolifique durant la fin d'année 2010. J'ai laissé des chroniques en attente. Je vais essayer de rattraper le retard, notamment en ce qui concerne les BD.
J'ai eu de véritables coups de coeur pour certaines, je vais les chroniquer j'espère rapidement.

La première s'intitule "Les enfants de l'envie" de Gabrielle Piquet. Auteur que je ne connaissais pas jusqu'à présent et qui par son graphisme et son sujet m'a complètement emballé.



Nous sommes dans la ville de Laon en 1999. Cette ville a  été, dépuis la fin de la guerre de 39/45 une base militaire américaine. Il y avait donc de nombreux soldats qui sortaient régulièrement de cette base pour s'amuser un peu. Au fil de ces sorties certains militaires ont développé des contacts avec des jeunes femmes de l'extérieur. Certains contacts plus charnels aboutirent sur des naissances. Mais un beau jour, la base dû être démantelée. Des femmes partirent avec les soldats mais pas toutes. Certaines sont restées avec l'enfant à élever seules.
Basile, un jeune homme, fait partie de ces "enfants de l'envie". Enfin, il le pense car sa mère se montre très évasive sur l'histoire de son père. Cela le travaille tellement qu'il ne pense qu'à l'Amérique. Une de ses passions est de peindre et il passe son temps à peindre New-York, lui qui n'y est jamais allé.
Un beau jour, le maire du village décide de faire revenir les soldats qui avaient occupé la base lors d'une journée de commémoration. Basile pense qu'il va enfin voir son père mais sa mère devient de plus en plus distante et gênée. Pourquoi ?....

J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette bd. L'histoire de ce jeune Basile qui rêve un père imaginaire.  Sa quête d'identité. L'histoire de cette ville marquée par le passage de la garnison américaine. Tout cela est très bien construit. Le dessin au feutre fin coule sur toute la page. Il n'y a pas de case et on suit le trait du feutre pour passer d'un dessin à l'autre de manière très fluide. Tout est donc au feutre fin mis à part le personnage principal, Basile, qui a le droit à des à-plats noirs sur ces vêtements et sa moustache. Une lecture que je vous conseille vivement.

Gabrielle Piquet sera présente lors du prochain festival BD de Perros-Guirrec les 16 et 17 avril. J'ai hâte de la rencontrer.


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