mardi 7 décembre 2010

"Deux mille kilomètres avec une balle dans le coeur" de David AGRECH, éditions Le Masque



Partenariat entre Livraddict et les éditions Le Masque. Merci à eux.


Nous assistons d'entrée à ce qui semble être une exécution en pleine rue. Daniel Ferrey est la cible d'un tueur en voiture qui le laisse sur le trottoir avec trois balles dans le corps. La police se demande ce qui a bien pu déclencher ces tirs car Daniel Ferrey semble être un individu ordinaire. Il vit seul et passe ces journées à jouer au PMU avec un système qui lui rapporte l'essentiel de ses chiches revenus. Après une longue convalescence à l'hôpital. Il ressort et semble plus poussé par le désir de découvrir le visage qu'il a aperçu se pencher au dessus de lui lorsqu'il était allongé sur le trottoir, que de retrouver celui est à l'origine de cet acte. Il pense d'abord à une affiche publicitaire et fait des recherches dans ce sens. Il rencontrera la jeune femme qui a servi dans la pub et partagera même sa vie un temps. La séparation, à l'initiative de la jeune mannequin, sera très dure. Il repart sur la piste d'une femme qui se serait penchée vers lui, d'après un témoin oculaire. Il finit pas trouver une prostituée, qui n'avoue pas s'être penchée sur lui, mais il s'accroche à elle et part dans l'idée de la sortir de la spirale de la prostitution.

Daniel Ferrey est un individu qui n'est pas très important, il joue au tiercé avec son petit système, instauré par son beau-frère. Ce système a tout l'air de ressembler à du blanchiment d'argent mais Daniel n'a pas l'air de vouloir prendre plus de part dans l'affaire et même s'il se pose des questions, il n'a pas l'air pressé de savoir de quoi il retourne et si le tir dont il a été victime ne viendrait pas de là.

Ce livre a obtenu le Prix du roman d'aventure et je ne vois pas trop pourquoi. Quand on me parle d'aventures, j'imagine tout de suite la grande aventure. Ce qui n'est pas le cas ici. C'est un polar mais pas un roman d'aventure. Bizarre.... Et la lecture ne m'a pas convaincu. Le personnage est certes intéressant et attachant mais l'histoire est quand même un peu tirée par les cheveux. Notamment en ce qui concerne les personnages féminins. La première conquête de Daniel est une mannequin qui va lui demander une preuve d'amour un peu poussée. La deuxième, prostituée, est une ancienne espionne... Ca fait un peu trop pour un seul homme. Dommage, cela pêche pour la crédibilité du livre.

"Contes carnivores" de Bernard Quiriny, éditions Points



Partenariat entre Blog-O-Book et Points. Merci à eux.

Les contes carnivores de Bernard Quiriny sont des nouvelles, nombreuses, avec un petit côté fantastique. 
15 nouvelles pour être plus précis. Jamais trop longues, ni trop courtes. Avec quelques fois des constructions différentes : c'est le cas de "Souvenirs d'un tueur à gages" ou de "Chroniques musicales d'Europe et d'ailleurs" qui sont découpées en plusieurs petits paragraphes n'ayant pas de lien entre eux. Souvent l'auteur se sert des mêmes noms propres pour désigner les personnages. Nous croisons ainsi plusieurs fois Pierre Gould.

Nous commençons par la rencontre d'un bruxellois avec une très belle femme à la peau d'orange... Pour terminer par la nouvelle qui donne le titre au livre. Une histoire de plante carnivore géante qu'un botanique un peu fou ramène d'un de ses voyages.

Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. C'est d'abord le style de l'auteur qui m'a particulièrement plu. Il est très fluide et très clair. J'ai d'ailleurs pensé à un moment aux nouvelles de Edgar Poe. dont j'avais aussi beaucoup aimé les nouvelles. C'est souvent quelqu'un qui raconte une histoire d'ailleurs, soit verbalement à un témoin, soit par écrit.