mardi 25 mai 2010

"La cité perdue de Z" de David Grann, éditions Robert Laffond



Lecture dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Robert Laffond

Nous suivons David Grann sur les traces de Percy Harrison Fawcett qui était un des derniers, sinon le dernier, explorateur de l'époque victorienne. Ceux qui sont rentrés dans la jungle amazonienne sans autres aides que leur volonté farouche. Après Fawcett les nouveaux explorateurs auront l'aide de la radio, de l'hydravion, etc...  Fawcett était quelqu'un de bien préraré, il était un spécialiste de ces régions et avait une faculté d'adaptation à ce milieu hostile assez ahurissante. Il savait se faire comprendre de la plus grande partie des peuplades cachées au fond de la jungle. Des peuples qui n'avaient jamais vu l'homme blanc. A force de traverser en long et en large ce continent, Fawcett en est venu à l'idée d'une citée grandiose, au fond de la jungle, sorte de vestige d'une civilisation disparue. Ses travaux de recherches documentaires vont dans ce sens. A 58 ans il monte une dernière expédition. Il sera accompagnée par un de ses fils et un ami de celui-ci. Ils disparaîtrons tous les trois. Pas loin de 90 expéditions de recherches sont partis afin de trouver une explication. Nombreuses sont celles qui ont disparues corps et biens.
Le journaliste David Grann veut à son tour se lancer sur la piste de cet aventurier qui est passé dans la légende. On le voit même dans un épisode d'Indiana Jones ! Faute de retrouver des traces tangibles de l'expédition, il élabore ce qui semble être la conclusion la plus posible de ce qui est arrivé à l'expédition.
Le livre est très très interressant. Je ne connaissais pas du tout cet aventurier explorateur. L'aspect documentaire est très bien. Ce qui m'a un peu chagriner de la part de David Grann c'est sa façon de monter le récit. On est balloté entre les différentes expéditions, celles des autres explorateurs et la sienne. On a un peu de mal à se situer. Sinon le style est fluide. Et surtout, comme il y a été lui aussi, il décrit la jungle et surtout l'avancée d'être humain dans ce milieu extrême de façon très réaliste. On entend les moustiques et autres insectes voler et on sent l'humidité des plantes.
J'avais déjà lu un récit d'ethnologue mais celui-ci se passait en Afrique. C'est un type de récit que j'apprécie fortement finalement ! Je vais me mettre à en lire un peu plus. Merci donc à Robert Laffond d'avoir traduit et proposé ce récit d'aventure pure.

vendredi 14 mai 2010

"De fièvre et de sang" de Sire Cédric, éditions Le Pré aux Clercs


Lecture dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Le Pré aux Clercs


Le commandant Vauvert est sur le point de retrouvé une jeune fille enlevé par deux frères. Il a été aidé pour cela de la profileuse albinos Eva Sviirta qui l'accompagne. La cavalerie est sur le point d'arrivé mais l'accès à la ferme des deux frères est assez difficile. Vauvert et Eva Sviirta prennent les devants et vont découvrir un véritable carnage dans la ferme. Pas loin de 21 cadavres charcutés sont retrouvés dans la grange. Un loup traine dans la cour mais il n'est pas agressif. Les deux frères sont tués lors de l'assaut. Le loup a disparu. Malgré la fin de l'affaire le commandant Vauvert n'est pas satisfait. Comme s'il manquait quelque chose pour clore le dossier. Eva Svirrta retourne à Paris.
Quelques mois plus tard, deux meurtres sur des femmes utilisant le même modus operandi ont lieu à Paris. Eva Sviirta est tout de suite sur place. Elle sera enlevé par le tueur durant son enquête. Le commandant Vauvert quitte sa brigade pour lui porter secours...

C'est la première fois que je lis un roman de Sire Cédric et j'ai dévoré le livre. Il faut dire qu'il est écrit dans un style qui facilite la chose. Beaucoup d'actions, des chapitres cours et un mélange thriller / fantastique qui n'est pas habituel et qui permet de pousser encore un peu plus loin le malaise des livres avec tueurs en série. 
Les personnages sont bien campés, ils sont tous crédibles même s'il y a peut-être un peu trop de clichés. Le commandant Vauvert étant le flic divorcé ayant ses méthodes. La profileuse étant albinos qui ne s'entend pas avec un de ses collègues.
Il y a beaucoup de sang versé et les policiers sont un peu débordés face à ce tueur qui sort un peu du profil habituel. En effet, l'auteur introduit une partie fantastique à son thriller. La tueuse étant une adepte de la comtesse Erzebeth Bathory (Comtesse hongroise, surnommée " La comtesse sanglante " et, parfois, la " comtesse Dradula ")., elle réussit à faire appel aux forces obscures et à des démons pour se rajeunir. Autant dire que les policiers ne vont pas tout comprendre.
Ecrit dans un style facile à lire, le roman rappelle les styles de Maxime Chattam, pour le côté thriller et celui de Stephen King pour le côté fantastique. De bonnes pointures en guise de comparaison.
Sir Cédric est l'auteur d' autres livres, mais il en est un dont on entend beaucoup parler sur les forums, il s'agit de "L'enfant des cimetières" et j'ai très envie de le découvrir.

Un lien vers un site qui parle de la comtesse Bathory, en bas de page (pour les gothiques) :
Comtesse Bathory

vendredi 7 mai 2010

"Africa dreams" de Maryse et Jean-François Charles - Frédéric Bihel, éditions Casterman


Une planche pour se rendre compte du graphisme :



Au milieu du 19ième siècle, le roi Léopold II, soucieux de développer son pays, la Belgique, acheta une partie du Congo qui deviendra ainsi le Congo belge.
De nombreux belges vont s'y rendre pour créer des plantations. C'est le cas aussi de nombreux séminaristes qui débarquent pour évangéliser "le sauvage". Paul Delisle est de ceux-là mais dès son arrivée, il se dirige tout de suite dans une plantation très particulière, celle tenue par son père, ancien chirurgien, qu'il croyait disparu. Celui-ci est absent lorsqu'il arrive à la plantation. Il fait la connaissance de ses demi-frères et demi-soeurs , du boa domestique ainsi que de sa belle-mère.
Le lendemain, un boy arrive disant que le père est blessé. Le boy et  Paul partent de suite pour lui porter secours.

Une nouvelle série de Jean-François et Maryse Charles, qui sont ici tous deux scénaristes. Nouvelle série en "dreams" après ""India dreams" et "War and dreams". Ils abordent cette fois-ci la colonisation du Congo par la Belgique. Colonisation qui s'est faite avec la pratique de l'esclavage et des mutilations comme punition sur la population. Au fur et à mesure que Paul se rapproche de son père, il s'enfonce dans la jungle et s'éloigne toujours un peu plus de la civilisation et de ses convictions. 
Le dessin de Bihel est un crayonné avec peinture pastelle aux très belles couleurs. On ne regrette presque pas que  Jean-François Charles ne se soit  occupé lui-même de cette partie. Les paysages africains sont magnifiques. Ce premier tome, "L'ombre du roi" est un très bon tome d'introduction qui se suffit à lui même pour bien poser les bases de l'histoire sans avoir besoin d'attendre le tome 2.

mercredi 5 mai 2010

"L'étrange vie de Nobody Owens" de Neil Gaiman, éditions Albin Michel, collection Wiz




Une famille est assassinée durant une nuit par un individu répondant au nom de Jack. Cela semble être une commande. Le plus jeune enfant de la famille, encore bébé, réussit à s'échapper. Le tueur ne l'ayant pas vu crapahuter à quatre pattes. L'enfant, curieux, se dirige vers le cimetière voisin où il trouvera refuge. Là, il croise plusieurs fantômes qui le trouvent craquant. Ils décident de le garder avec eux et de le baptiser "Nobody Owens". "Owens" étant le patronyme du couple de fantômes en charge de l'élever. Un étrange individu ni vivant ni mort, Silas, va le protéger. Le garçon grandissant à l'abri du tueur.
C'est bien plus tard qu'il commencera à se poser des questions sur sa différence, sa présence dans le cimetière et sur le tueur de sa famille. Tueur qui essait de le soustraire à la protection du cimetière.

C'est un roman qui cible plus un lectorat jeune adolescent. Je n'ai pas trop l'habitude de lire de la littérature jeunesse (j'ai abandonné la lecture de Harry Potter par exemple). Mais l'histoire est bien menée. J'ai eu un peu de mal au départ, mais Neil Gaiman sait rendre ses histoires intéressantes. L'ambiance y est gothique et fantastique, à la Tim Burton.
Un roman que je ferais lire à mes enfants quand ils seront plus grands !