mardi 30 mars 2010

"Opération vent printanier" de Richelle et Wachs, éditions Casterman




Opération Vent Printanier couvre toute la période de l'occupation nazi à Paris jusqu'à la libération.
Nous suivons la vie de plusieurs personnes à ce moment là. Celle de Charlotte qui se lie à Lucien, jeune juif dont les parents se sont déclarés sur le fichier Tulard. Celle de son père Emile, gardien de la paix qui vit de plus en plus mal le rôle qu'il doit jouer au sein de la police française. Celle de Walter jeune soldat allemand homosexuel, ami de Charlotte qui disparaîtra.
Tous ces destins se croisent au fur et à mesure des évènements. Opération Vent printanier est le nom de code de la rafle du Vel D'Hiv. Les parents de Lucien sont embarqués par la police française lors de cette rafle, sa soeur réussissant à se cacher dans un placard. Lucien et elle se voient contraint de fuir.
L'histoire se déroule donc principalement dans ce contexte là. On sent la haine envers les juifs monter. Le marché noir se mettre en place.
Même si l'histoire se déroule sur deux albums on est un peu submergé par le nombre de personnage et par la rapidité avec le temps qui passe. On a l'impression de survoler un peu les choses. Le dessin de Pierre Wachs est un peu figé et on a du mal a reconnaitre les jeunes personnages masculins du début, notament dans les scènes à la piscine.
Cela reste quand même une bonne bd même si ce n'est pas un must à cause de ces deux points négatifs.

lundi 29 mars 2010

Challenge Fantasy pour les nuls



Un nouveau challenge pour m'occuper jusqu'à fin mars 2011 ! Comme si j'en avais pas assez. Mais j'ai une bonne moyenne de lecture et pour l'instant je gère pas mal !

Donc je m'engage pour deux titres.
Le premier sera le "Trone de fer" T.1 de George R. Martin, depuis le temps que j'en entends parler sur le site Le Cercle d'Atuan.
Deuxième titre, je n'ai pas trop d'idée pour l'instant mais je devrais en trouver un facilement avec les lectures communes du Cercle d'Atuan.
Vous trouverez les modalités sur le site de Craklou

"Le cantique des innocents" de Donna Leon, éditions Calmann-Lévy




Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Calmann-Lévy

L'histoire débute pas l'intrusion d'une équipe de carabiniers dans une maison, durant la nuit. Ils embarquent le couple qui dormait paisiblement ainsi que leur bébé de 14 mois. L'homme fait un peu de résistance et les carabiniers l'assomment. Il est transporté à l'hopital et c'est là qu'intervient notre commissaire Brunetti qui se pose des questions sur les méthodes des carabiniers, le commissariat n'ayant pas été prévenu de cette intervention.
L'inquête démarre sur fond de trafic d'enfants pour des couples stériles qui sont prêts à tout pour avoir leur enfant.

Sur le bandeau rouge du livre, il est écrit "La nouvelle enquête du commissaire Brunetti". C'est même la seizième enquête de ce commissaire venissien. Pour ma part, c'est la première fois que je le découvre. Cela m'a fait repenser à mes lectures de policier lorsque j'étais ado et que je lisais énormément d'Agatha Christie. Car c'est dans ce genre là qu'il faut chercher pour donner une comparaison. C'est très bien écrit, très bien construit mais il n'y a pas beaucoup d'action. Les mauvaises langues pourraient dire qu'il y a une ressemblance avec le Derik allemand et que Brunetti en est la retranscription italienne. Mais n'exagérons pas ! J'ai lu ce livre avec plaisir. Et j'ai même été surpris par la fin, ce qui n'arrive jamais avec un épisode de Derik ! Le commissaire de Donna Leon est très crédible et bien installé dans son environnement. On découvre d'ailleurs la Venise et les habitudes des italiens vues par les yeux d'une américaine, Donna Léon étant installée à Venise depuis de nombreuses années.
C'est donc une bonne lecture pour moi. Pas une révélation complète, je suis plus habitué au roman policier noir et au thriller. Mais une fois de temps en temps, une enquête plus classique cela ne peut pas faire de mal !

samedi 27 mars 2010

"A l'ombre du monde" de Marc Vlieger, éditions Delcourt collection Mirages



Brice et Rufus viennent de se faire jeter de leur boulot après un esclandre. Habitués du fait, ils vont de village en village en vivotant dans un camping avec d'autres travailleurs de passage. Ils croisent Lyse, ex-petite amie de leur ex-patron, Cédric ! 
Lyse apporte son soutien à un vieux marginal, Joseph, qu'elle a rencontré, lorsqu'elle était jeune, accompagnée de son père. qui est aujourd'hui décédé. Il l'avait aidé à l'installation et à l'organisation de la vie de Joseph. Lyse a donc repris le flambeau. 
Les deux compères vont être embauché dans le centre pour jeune handicapés dans lequel Lyse travaille. Elle va se rapprocher d'un des  travailleurs. Ce qui n'est pas du goût de Cédric, qui est aussi le fils du maire lequel aimerait bien se débarasser de Joseph qui gêne la construction d'une nouvelle décheterie. 

C'est un peu compliqué à résumer comme ça mais cela se lit facilement. Le hic, c'est que je n'ai pas accroché, Jospeh pête les plombs et va un peu trop loin dans son délire pour être crédible. Les dessins et les couleurs ne sont pas ce qu'il y a de plus abouti. Cela m'a rappelé ma lecture de "Félix ou le grand non", lu courant mars. Une déception là aussi... Décidément.

mercredi 24 mars 2010

"Tueuse" de Damien May, éditions Des Ronds dans l'O




"Tueuse" est l'adaptation d'un roman d'Annie Barrière. Je n'ai malheureusement pas lu ce livre mais la lecture de cette bd donne très envie de rattraper ce manque.
Nous suivons une jeune tueuse à gage qui prend ses commandes par téléphone d'un mystérieux contact nommé "Onetti". Elle vit un amour naissant avec une jeune prostituée africaine. On ne sait pas si cet amour est réciproque, les deux jeunes femmes ayant du mal à communiquer. "Zan" l'africaine ne connaissant que très peu de mots français.
Le travail de la jeune tueuse l'amène à être souvent absente et au retour d'une de ses missions, Zan est absente.
Son corps sera retrouvé dans un état lamentable. "Tueuse" va commencer à venger sa mort tout en continuant son boulot, avant d'être rattrapée par un inspecteur aux méthodes peu habituelles. En effet, est-il normal d'emmener une suspecte dans un restaurant deux étoiles ? Que veut-il ?

C'est un très bon roman graphique policier. J'ai adoré. Le style du jeune auteur n'est pas sans rappeler celui d'Edmond Baudoin, dont il dit être influencé d'ailleurs. Même si son trait de pinceau est plus clair, Baudoin écrasant plus le sien.
J'ai un peu de mal avec les bds d'Edmond Baudoin en règle général mais j'avais beaucoup aimé son adaptation d'un roman de Fred Vargas "Les quatre fleuves" aux éditions Viviane Hamy paru en 2000. Peut-être que ce style est parfait pour le polar.
Dans tous les cas, je vous conseille vivement la lecture de cette petite perle parue aux éditions Des ronds dans l'O !

dimanche 21 mars 2010

"En Italie, il n'y a que des vrais hommes" de De Santis et Colaone, éditions Dargaud




"En Italie, il n'y a que des vrais hommes" est une bd documentaire qui retrace un moment peu connu de l'histoire de l'Italie juste avant la déclaration de guerre de 1939. Mussolini est au pouvoir et les minorités sont montrées du doigt. C'est le cas des homosexuels qui ne devraient pas exister. C'est d'ailleurs une phrase de Mussolini qui sert de titre à ce livre. Pour traiter ce problème, on envoit donc les homosexuels sur une île bien à part puisqu'ils ne sont pas mélangés avec les prisonniers politiques.
Nous suivons deux journalistes qui essaient de monter un reportage basé sur le témoignage d'un de ces hommes, Ninella, qui a été parqué durant deux ans sur ce morceaux de terre. 
C'est ainsi que nous découvrons la vie sur cette île par petit flash-backs. Les conditions n'étaient certes pas difficiles, certains d'entre eux ont même pleuré en quittant les lieux car il fallait faire de la place aux vrais prisonniers de guerre. Mais reste la honte et le déshonneur des familles.

Des dessins très bien maîtrisés et une mise en couleur en bichromie dans les tons sépias qui représentent assez la chaleur de l'Italie du Sud. Une bd très interressante.

samedi 20 mars 2010

"Félix ou le grand non" de Durieux et Wesel, éditions Quadrants, collection Azimut



Cette bd a reçu de bonnes critiques dans l'ensemble, que ce soit sur les sites internet ou dans la presse.
C'est pourquoi je me suis penché dessus. Malheureusement je n'ai pas rencontré le même enthousiasme en la lisant. Je n'ai pas accroché.

D'une part car l'histoire n'est pas du tout crédible (et j'ai besoin d'un peu de crédibilité pour croire à certaines choses !).
Nous revivons un évènement par témoigagne de personnes qui se sont trouvées sur place.
Félix, personne âgée s'installe avec son mobilier au milieu du carrefour en prétendant être chez lui. Premier problème : il aurait dû voir l'intervention du GIGN dès le premier coup de feu tiré. Ici, il n'en est rien. Au contraire, nous sommes à la veille d'élections nationales et tous les candidats vont rentrer dans une danse de séduction un peu particulière vis à vis de cet homme, essayant de récupérer l'évènement. L'idée était intéressante mais pour moi elle est mal traitée. 
Félix qui dit qu'il en a marre de la société et qui ne trouve rien de mieux que de dessiner un nouveau territoire sur le carrefour, ça fait pas très sérieux. Plus de nombreuses phrases prononcées par les journalistes, les politiques et par les personnes présentes sur les lieux, qui sonnent fausses.
Tout cela laisse un goût de non abouti assez désagréable. Bref je n'ai pas été emballé par la lecture de "Félix ou le grand non" pour moi ce sera "un grand non" aussi.

mercredi 17 mars 2010

"Le manoir des sortilèges" de Serge Brussolo, éditions Livre de Poche



Lecture dans le cadre d'un partenariat Livre de Poche et Livraddict

Le jeune écuyer Gilles accompagne son maître à un tournois qui doit être le dernier de sa carrière. Il remporte la victoire mais au moment de recevoir son prix un combattant de dernière minute fait son apparition. Fatigué, le vieux chevalier doit repartir au combat. Il le perdra de même que sa vie. Gilles devient donc l'écuyer du vainqueur de la joute, le chevalier Foulques de Braz.
Son nouveau maître est bizarre, il ne quitte jamais son armure et lui avouera bientôt être victime d'une malédiction. Malédiction qu'il a reçu alors qu'il massacrait sans vergogne pour accéder à ses rêves de conquête et de pouvoir.
Le chevalier consulte un homme d'église qui lui parle d'un grimoire qui pourrait stopper cette malédiction. Cet ouvrage serait situé dans la forêt du Ponant dans le chateau d'une sorcière morte depuis mais protégée par une horde de moutons possédés ! Pour l'aider dans sa recherche, l'homme d'église leur confie une jeune sorcière qui pourrait leur être très utile. Une chasse au grimoire commence donc...

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de livre de Serge Brussolo.
J'avais lu ses premières publications, cela ne nous rajeunit pas ! A l'époque, elles étaient publiées par Gérard de Villiers dans la collection "Epouvante" dans les années 1990. C'est un auteur très prolifique qui n'a pas cessé de plublier depuis, dans à peu près tous les genres. Son style est toujours le même, c'est à dire une écriture très agréable, très facile à lire mais avec cependant un vocabulaire riche. C'est un conteur né.
Son approche du moyen-âge est classique mais teintée de fantastique (son genre de prédilection).

Bon, le passage avec les moutons possédés est un peu tiré par les cheveux mais dans le genre fantastique pourquoi pas ! Serge Brussolo n'a pas peur de laisser courrir son imagination débridée. Pour certains, il en fait peut-être un peu trop mais pour moi, du moment que l'histoire reste crédible et que le style reste agréable et lisible, pas de problème, je suis !

Il y a très peu de personnages (3 principaux) et on s'attache très vite au jeune écuyer, Gilles, qui n' a pas une vie facile. Cette aventure est pour moitié un huis-clos car une bonne partie se passe dans le chateau en hiver ce qui ralentit un peu le rythme mais la fin est vraiment inattendue et cela vaut la peine de s'attarder un peu dans ces vieilles pierres.

Un seul petit détail par rapport à l'édition du Livre de Poche qui note "Policier" sur la couverture de ce livre. Qu'a-t-il de policier ? Je me le demande encore. C'est de la fantasy moyennageuse saupoudrée de fantastique mais nullement un livre policier !

Lien vers d'autres chroniques :  D'une berge à l'autre

lundi 15 mars 2010

"Le Petit rien tout neuf avec un ventre jaune" de Rabaté, éditions Futuropolis




Patrick tient une boutique de farces et attrapes "le petit rien tout neuf avec un ventre jaune". On pourrait le penser rigolard, il en est tout autrement car sa femme vient de le quitter. Il déprime dans son magasin. Ni son frère, ni son employée ne parviennent à le tirer de son marasme. 
Un jour un cirque ambulant s'installe dans la ville et une jeune acrobate, Clarisse, fait sa rencontre. Elle seule réussira à sortir Patrick de son état. Pourtant il faut que le cirque reparte.

Rabaté nous plonge une nouvelle fois dans le quotidien des gens ordinaires.
C'est un album tout en douceur qui parle des sentiments les plus simples : tristesse, amour et joie. De nombreuses répliques pleines d'humour et des situations absurdes et loufoques ponctuent l'histoire. Bien qu'un poil au dessous de son album précédent, "les petits ruisseaux", "Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune" n'en reste pas moins un excellent livre.

dimanche 14 mars 2010

"Des souris et des hommes" de Steinbeck et adaptation BD de Bertola



BD + Livre

George Milton et Lennie Small sont sur la route. Ils se rendent dans un ranch pour y travailler comme journaliers. Ils fuient une ville où Lennie s'est montré trop pressant avec une femme. Le problème avec Lennie c'est qu'il est un peu simple d'esprit, en plus d'être une véritable force de la nature. A cette femme, il a juste voulu caresser les cheveux. Comme elle a crié, il s'est bloqué et l'a agrippé, ne voulant plus la relacher.
Ils arrivent au ranch avec un jour de retard. Ils s'installent et découvrent les lieux ainsi que les autres personnes qui y travaillent. Ils font la connaissance de Curley, fils du patron, amateur de boxe qui cherche des noises à Lennie et qui passe aussi pas mal de  temps à chercher sa femme qui préfère minauder avec les journaliers plutôt que de tenir son rôle d'épouse modèle dans sa maison.
Lennie et George ont un rêve, celui d'acheter un terrain avec ferme et d'y vivre des jours heureux en élevant des lapins. George insiste bien pour que Lennie ne fasse pas de vague, qu'il reste calme. Avec l'argent du vieux Candy, avec qui ils ont sympatisé, ils ne leur restent plus beaucoup à mettre de côté pour se payer ce rêve.
Un jour, alors que tout le monde joue dans la cours à un jeu de dextérité (le sabot), la femme de Curley s'approche de Jennie dans la grange. Il essaie de cacher un petit chiot qu'il a tué en le caressant trop fort...

J'ai d'abord découvert la BD, puis j'ai lu le roman dans la semaine suivante. Adaptation très fidèle du court roman de Steinbeck. J'ai été surpris par la fidélité au texte et aux évènements. Je conseille donc cette bd à ceux qui ont la flemme de lire des romans ! 
Pour ce qui est du roman, c'est un classique de la littérature américaine et c'est un très bon livre. De plus il est assez court et d'un style facile à lire.
Ce livre fait parti de deux de mes challenges pour 2010 :

vendredi 12 mars 2010

"L'Hôte" de Jacques Ferrandez, éditions Gallimard, collections Fétiche



L'hôte est l'adaptation en bande-dessinée d'une nouvelle d'Albert Camus. Ca tombe bien car nous somme en pleine année Camus.
Un jeune instituteur installé dans une école dans le djebel. Il vit là seul partageant son temps entre enseignement et lecture. Il se trouve un jour chargé par un gendarme de livrer un criminel à la ville. Malgré les protestations du jeune instituteur le gendarme part, laissant les deux hommes ensembles.
Jacques Ferrandez est un spécialiste de l'Algérie. Né lui aussi en algérie. Sa série "Carnets d'Orient" en 10 volumes, terminée l'année dernière relate l'histoire française dans ce pays.
On est une fois plongé de plus dans des paysages magnifiques. Ferrandez sachant rendre comme personne l'immensité du djebel algérien. Il y a peu de dialogues dans cette bd. Les regards et les silences ont bien plus d'importance. Une réussite de la part de Jacques Ferrandez



jeudi 11 mars 2010

"Chien du Heaume" de Justine Niogret, éditions MNÉMOS collection Icares



Une nourrice se trouve dans une champ avec la jeune fille dont elle a la garde.
Un archer, très sur de lui, va l'exécuter d'une flèche dans le cou. C'est un contrat qu'il a reçu. La flèche part et la nourrice, grâce à un réflexe inouie, reçoit la flèche dans le bras et cours donner la mort à l'archer.
Cette nourrice, c'est Chien du Heaume, une guerrière , nous allons replonger dans son histoire. Elle est alors à la recherche de son nom car elle ne se souvient plus de grand chose. 
Dans une auberge elle rencontre Bruec, surnommé le Sanglier, qui est en possession d'une hâche qui ressemble étrangement à celle de Chien du Heaume. Bruec l'invite à participer à une chasse sur ses terres. L'hiver étant là, Chien du Heaume s'installe chez lui en attendant de pousser plus loin ses recherches sur ses origines.
Nous aurons donc une alternance de moment de repos au sein du château avec toute la vie intérieure qui nous replonge dans l'ambiance moyenageuse en alternance avec des sorties qui méneront Chien du Heaume à découvrir qui elle est vraiment.
J'ai été agréablement surpris par cette lecture. La jeune auteure bretonne maîtrise parfaitement son sujet et possède un style plus qu'agréable à lire.
Un petit (mais alors tout petit) bémol, nous passons beaucoup de temps au château et pas trop en missions dangereuses ou en conflits armés. Mais c'est peut-être ce qui fait la force et la différence de ce roman avec la production habituelle. Un très bon roman de fantasy.

mercredi 10 mars 2010

"Les ensembles contraires" de Kris, Eric T. et Nicoby, éditions Futuropolis


Les deux couvs et une planche.


"Les ensembles contraires" c'est une histoire d'amitié entre deux garçons, les auteurs de cette bd justement. Une auto-biographie à quatre mains. Ils ont trouvé un troisième larron, pour effectuer les dessins, en la personne de Nicoby.
C'est une amitié qui démarre au lycée. Deux jeunes ados, Chritophe et Eric, qui se rencontrent  dans leur club de ping-pong. Pourtant ils n'ont pas grand chose en commun au départ. Mais les tournois et les sorties avec le club vont servir de ciment à leur amitié naissante.
Eric a beaucoup de succès avec les filles mais ne réussit pas trop au niveau scolaire. Il quittera d'ailleurs assez vite ce monde pour galérer. Christophe c'est plutôt l'inverse, timide, il est travailleur à l'école et continue ses études. La vie d'Eric n'est pas facile, une mère alcoolique. Il devient dépressif et commet un geste de désespoir. Christophe est vite à son chevet. Ces deux là vont rester soudé malgré les aléas de la vie, malgré leurs différences.
L'alternence de moments d'allégresses et de coups durs est très crédible car ils ont vraiment été vécus.

Cette bd est un véritable ravissement. J'ai rarement lu des autobiographies aussi justes, aussi ancrées dans la réalité de deux vies d'ado puis de jeunes hommes qui se construisent. J'ai été très touché. 
Je n'avais pas les bds en ma possession, c'était un emprunt et je me suis empressé de les acheter après lecture. Juste pour les avoir car c'est une oeuvre importante que les trois auteurs signent là.
Les dessins sont assez réalistes. Les couleurs toutes en bichromies alternent les teintes suivant les histoires. J'ai bien aimé ce traitement. C'est nettement plus réussi  que s'il avait été uniquement en noir et blanc.

vendredi 5 mars 2010

"La route" de Cormac McCarthy, éditions Points



Lecture commune du Cercle d'Atuan du mois de février

Un homme et son fils errent dans un paysage post-apocalyptique. Les arbres tombent et la surface de la terre est recouverte de cendres. On ne sait pas ce qui s'est passé (on peut supposer qu'il s'agit d'une collision avec une comète ou de l'explosion d'un super volcan). Cela fait 9 ans qu'ils sont dans cette situation. Le petit étant né juste après et n'a rien connu du monde d'avant. Comme les rayons du soleil sont voilés, ils essaient de descendre dans le sud pour avoir moins froid. Les hivers sont terribles. Ils se nourrissent de boîtes de conserve qu'ils trouvent dans les maisons qu'ils fouillent minutieusement. Ils trainent un caddie contenant ce dont ils ont besoin. Ils croisent la route d'autres survivants et s'en méfient, certains sont devenus canibales pour survivre.
On va les suivres de bivouacs en bivouacs. De maison en maison, subissant la faim lorsqu'ils ne trouvent rien. Avançant bon gré mal gré vers l'océan.

Pour une fois, je ne ferais pas d'effort pour me rappeler le nom du père ou celui du fils car ils n'en n'ont pas. Choix volontaire de l'auteur pour montrer qu'il n'y a plus d'humanité. A quoi leur servirait des noms vu qu'ils sont très peu. Ils n'ont plus de papier non plus, ils n'ont plus d'existance, ils tentent de survivre, c'est tout. Des phrases et des paragraphes très court sans ponctuation. Ce qui fait que l'auteur utilise beaucoup les "et". Cela donne un effet d'essoufflement. Le père est d'ailleurs dès le départ malade, il tousse beaucoup. Et l'atmosphère est pesante.
C'est un livre qui n'est pas porteur d'espoir. Il n'y a plus d'animaux et la nourriture a disparue, hormis les boîtes de conserve et le canibalisme que certains groupes pratiquent.
Je suis quand même curieux de voir le film en dvd, dès qu'il sortira car je me demande comment le réalisateur a bien pu rendre cette atmosphère et surtouts les répétitions de la vie de survivants (je mange, je bivouace, je dors, j'avance etc...). Je n'ai pas trouvé le temps d'aller le voir au cinéma à sa sortie.

Les lectures de mes petit(e)s camarades : Acr0AruthaEl JcJulienOlyaSpocky, Tigger Lilly, Tortoise, Vert, Zahlya

mardi 2 mars 2010

"Héritage sanglant" de Odile Barski, éditions du Masque


Partenariat entre Livraddict et les éditions du Masque

4ème de couverture : Héritage sanglant. Une décharge de pneus sur le point de s'écrouler, une maison de retraite qui emploie clandestinement deux jeunes Roumaines retrouvées assassinées sur la plage... et un même propriétaire pour les deux sites : Soriano, figure locale peu recommandable. Ariane Messidor est chargée de l'enquête mais l'entrée en scène de Claudine d'Archangelo, veuve du célèbre chef d'orchestre Otto Gerling, change la donne. Sa bastide est visitée chaque nuit sans mobile apparent... Troublée par la personnalité ambiguë de la veuve Gerling, Ariane va découvrir des liens insoupçonnés entre elle et Soriano.
D'ailleurs, qu'est devenue Colombe, la fille de Claudine que Gerling avait adoptée ?

Avec une écriture au scalpel, Odile Barski, romancière et scénariste, rend compte de l’inquiétante évolution de nos mœurs contemporaines tout en convoquant les fantômes du passé et les terribles secrets de famille.

Ce que j'en pense :

Lecture plutôt difficile. Je n'ai pas accroché sur le style de l'auteure dont ce n'est certe pas la première publication, mais bon.... Quand ça veut pas, ça veut pas.
Le quatrième de couverture le dit bien : un style au scalpel. Le résultat, ce sont des phrases très courtes qui partent un peu dans tous les sens. On se demande ce que l'auteure veut bien nous faire comprendre. De qui elle parle...
Dans ce roman il y a plusieurs affaires qui se rejoignent plus ou moins. C'est comme cela que ça se passe aussi dans les vraies enquêtes sauf que là, on a le droit à tout : milieux mafieu, groupe de scouts néo-nazis, protsitution roumaine etc etc... 
Ce qui ne tient pas debout c'est que la jeune lieutenant Ariane Messidor joue cavalier seul du début à la fin. Elle ne tient au courant sa hiérarchie qu'à de très rares moments. Elle embarque dans l'aventure son compagnon. Tout cela fait très cliché.
Que dire des passages où Ariane et son compagnon parlent de leur passé. Etait-il nécessaire d'inventer des passés plus ou moins douloureux pour ces deux personnages. Surtout que cela est amené comme un cheveu sur la soupe et qu'une fois écrit on oublie et on passe à autre chose. Cela ne sert aucunement à la crédibilité des protagonistes, bien au contraire.
Bref on ne s'attache à aucun des personnages ni même au déroulement de l'histoire. Tout cela nous passe au dessus de la tête.
J'ai vu sur un site de vente que la couverture avait changé. Ce n'est pas la
couverture qu'il aurait fallu changer !