samedi 30 janvier 2010

"Blast" T.1 de Larcenet, éditions Dargaud


Une planche pour se rendre compte du graphisme :


"Blast" est le nouveau roman graphique de Larcenet. Après "Le combat ordinaire" et pendant qu'il continue "Retour à la terre" scénarisé par Ferri, on l'attendait un peu Larcenet au tournant. Il faut dire que "Le combat ordinaire" était une véritable claque, un must dans le monde de la BD. Et voici qu'apparaît le premier tome de Blast.
Plusieurs changements par rapport au "Combat". Le nombre de pages déjà : 202, pour un premier tome c'est déjà pas mal. Et cette fois-ci l'histoire est en noir et blanc mis à part les "Blast" (j'explique plus loin ce que c'est).
Grasse Carcasse est en garde-à-vue. C'est un homme gros, très gros. Il est soupçonné d'avoir fait beaucoup de mal à une femme "Carole". Dans ce premier tome, on ne saura pas pourquoi. Grasse Carcasse commence alors son récit qui d'après lui, il le dit aux inspecteurs, est la seule explication logique de ce qui s'est passé.
Polza Mancini dit Grasse Carcasse commence donc son histoire par sa visite à l'hopital où se trouve son père mourant, atteint d'un cancer. A la sortie de l'hopital il sera victime de ce qu'il appelera un "Blast". Le "Blast" est un état hallucinatoire, une transe (moments rendus en couleurs dans l'album).
Cela le pousse à tout quitter et à partir sur la route pour revivre un "Blast". Il se gave de barres chocolatées pour seule nourriture, d'alcool et se retire de plus en plus du monde pour finir au fond d'une forêt où il rencontrera d'autres exclus mais ils les quittera n'ayant pas beaucoup de points communs avec eux.
Il cherche à rejoindre l'Ile de Pâques et ses statues depuis qu'il a vécu son premier "Blast".
Certe cela peut paraître un peu bizarre comme démarrage mais tout est très bien écrit et dessiné. Une fois de plus, on sent la maîtrise de Larcenet pour retranscrire les moments de vide , les silences. Ainsi que les expressions des visages qui sont vraiment très expressives, malgré un dessin qui peut sembler brouillon.
Je ne sais pas trop où il va nous mener, mais je pense, d'après ce premier tome, que cela sera du très bon. Vivement la suite...

vendredi 29 janvier 2010

"Eternel" de Sylvain Estibal, éditions Actes Sud


Une bonne partie de ce roman se déroule dans l'espace. Une mission composée de neuf spationautes a pour mission de larguer un serveur qui contient la totalité des connaissances humaines. Les spanionautes savent que ,prochainement, une nouvelle mission partira pour Mars et que qu'ils peuvent être sélectionné suivant leur résultat. Des rivalités et des jalousies naissent. Certains sont très expérimentés alors que d'autres viennent d'horizons complètement différents. Un autre était même à l'origine d'un accident mortel lors d'une mission neuf ans plus tôt. Il fait donc là son retour.
Au moment où le nom de celui, qui sortira pour effectuer le largage du serveur doit être dévoilé par la base à Terre, une tempête solaire coupe les communications. Le lendemain, le capitaine est retrouvé mort au poste de pilotage.
Pendant ce temps là, sur notre planète les astrophysiciens annoncent qu'une comète, qui s'est détournée de sa trajectoire, risque de frapper la Terre et de faire disparaître tout forme de vie. Le président des Etats-Unis gère la crise avec des méthodes peu orthodoxes. Un mensonge d'état est vite organisé par celui-ci.
En haut dans la navette, c'est l'écatombe. Les cadavres s'accumulent et la tension monte....
J'ai vraiment beaucoup aimé la lecture de ce roman. Les auteurs de SF française proposent des choses très intéressantes. Dommage qu'ils ne soient pas assez connus du grand public. Ici, Sylvain Estibal maîtrise totalement son roman du début jusqu'à la fin. Il est très difficile de décrocher tellement l'envie de savoir qui est à l'origine des meurtres et ce qui va advenir de la planète,nous pousse à tourner les pages.
Cela m'a fait penser au film "Alien" pour ce qui est de l'ambiance entre les spationautes (l'alien en moins, bien sûr).
C'est un roman assez court, puisqu'il ne fait que 228 pages mais ce qui est bizarre c'est de le retrouver chez Actes Sud, une maison d'édition pas très habituée au genre (mais qui n'a pas peur d'explorer les genres) heureusement la couverture ne laisse aucune équivoque, nous sommes bien en présence d'un livre de SF pur !
Il est noté en quatrième de couverture que cet auteur à déjà publié un autre roman chez le même éditeur, "Le dernier vol de Lancaster", il faudra que je regarde ça de plus près.

jeudi 28 janvier 2010

"District 9" de Neill Blomkamp, sortie DVD le 20/01/2010



Ce film est une petite merveille. Je n'en avais jamais entendu parler, si ce n'est quelques semaines avant sa sortie. Je me suis donc précipité quand il a été proposé dans le cinéma de ma ville. Je profite de sa sortie récente en DVD pour venir vous en parler.
Nous suivons Wikus van der Merwe, agent du MNU, sous le mode du reportage filmé à l'épaule. Nous sommes à la veille de l'expulsion d'extra-terrestes qui étaient jusque là parqués dans les bidons-ville de la capitale sud-africaine, une zone appelée "District 9".
Les extra-terrestres sont arrivés il y a 28 ans, après la panne de leur vaisseau spatial au dessus de la ville. Ils sont surnommés "crevettes" car ils ont une certaine ressemblance avec ce crustacé.
Le MUN (Multi-National United) est une société privée qui est en charge de la garde des extra-terrestres, mais qui est surtout très intéressée par les armes de ceux-ci. Armes qui ne fonctionnent qu'avec eux.
Pendant l'expultion, l'agent qui en fait un peu trop devant les caméras est aspergé par une substance qu'ont réussi à fabriquer les extra-terrestres. De retour chez lui après sa journée de labeur, il se trouve très mal et constate avec effroi qu'il est en train de changer, de muter...
La panique s'empare de lui et quand ses supérieurs se rendent compte de ce qui lui arrive, il est vite fait prisonnier pour que les scientifiques l'étudient. Surtout que les armes fonctionnent enfin avec lui.
Il réussit à s'échapper et ne trouve qu'une échapatoire : le district 9.
Pour moi ce film est une réussite car ce n'est pas un film a gros budget et c'est donc la preuve que l'on peut faire de la bonne SF sans exploser les budgets.
La façon de tourner cela sous forme de reportage est vraiment une très bonne idée. On suit l'agent un peu crétin du MNU caméra à l'épaule. Il y a même une trace d'humour dans tout cela. C'est très bien fait.
A la fin, l'action prime un peu sur le reste mais globalement le film est une très bonne surprise. Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu un aussi bon film de SF sur les écrans.

mercredi 27 janvier 2010

"L'homme bonsaï" de Fred Bernard, éditions Delcourt (collection Mirages)


Une planche pour se rendre compte du graphisme



"L'homme bonsaï" avait déjà connu une version illustrée par François Roca, chez Albin Michel. Fred Bernard, le scénariste nous en propose une nouvelle, illustrée par lui-même car dans la première, qui était destinée à un public jeunesse, il s'était un peu censuré. C'est donc une version plus adulte qui nous est proposée là.
Nous sommes dans une taverne et le capitaine O'Murphy entame le récit de ce qu'il a découvert sur les mers. Il raconte que, ayant vu un arbre sur l'océan, il le trouva enraciné dans le fond d'un bateau à l'abandon. Une fois monté à bord il fut stupéfait de constater que cet arbre lui parlait. Lui et deux seconds vont s'asseoir au pied de l'arbre pour écouter son histoire.
L'histoire d'Amédée, un jeune potier qui est enrôlé de force dans un bateau de pirates et qui devient vite le souffre douleur de l'équipage. Il est débarqué sur une île déserte, comme c'était la coutume chez les pirates. Une graine poisseuse lui tombe sur la tête et un arbre commence à lui pousser sur le crâne, lui prenant toutes ses forces. Il survit ainsi jusqu'au jour où des pirates chinois s'arrêtent eux aussi sur cette île et le prenne sur leur jonque. Le capitaine connait l'art de la coupe du Bonsaï et soigne le jeune homme qui reprend des forces et devient vite un guerrier d'une puissance peu commune.
Amédée deviendra une vraie légende...
Ce n'est pas qu'une simple histoire de pirates que nous propose là Fred Bernard mais un véritable conte. Une histoire très intéressante à la limite du fantastique. On est très vite happé par la vie peu commune de Amédée, le jeune potier. Une très bonne bande-dessinée.

mardi 26 janvier 2010

"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Haper Lee, éditions de Fallois






D'inspiration plus ou moins autobiographique, ce roman retrace l'enfance de Scout, une jeune fille de 7 ans, vivant dans une petite ville de l'Alabama, durant la période de la dépression.
Son père, avocat, l'élève seul avec son frère, Jem, de 2 ans son aîné. Nous vivons, par ses yeux, la vie à cette époque, l'école qu'elle n'aime pas trop et les vacances qu'elle passe à traîner avec son frère et un ami qui vient chaque année. Une de leur occupation préférée étant d'espionner et d'essayer de voir un de leur voisin qui vit reclu dans son domicile délabré.
Son père est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. L'histoire fait grand bruit dans le petit bourg. Les enfants sont victimes de remarques. La défense de Atticus Finch va presque faire plier les habitudes très conservatrices de l'amérique de cette époque.
Ce qui frappe dans le roman, c'est la maturité de la petite fille. Même si le roman est écrit par une adulte qui retranscrit ses souvenirs, les enfants qui jouent comme des enfants de leur âge ont quand même des réflexions et des pensées que je n'avais pas à leur âge. Cela est sans doute dû en grande partie à l'éducation que leur donne leur père avocat, qui discute beaucoup avec eux sans écarter aucun sujet.
Le procès n'arrive que tardivement dans le récit, la première moitié du livre est consacrée à la vie des enfants. C'est raconté d'une façon très drôle et espiègle. La deuxième partie étant plus sérieuse, les enfants se rendant compte de la bétise, de la bigoterie et du racisme dont font preuve de nombreux habitants de leur ville.
Ce livre est sorti au même moment que la lutte pour les droits civiques, il a connu un retentissement extraordinaire et a reçu le prix Pulitzer en 1961. Il arrive en deuxième position dans les livres préférés des américains après la Bible. C'est peut-être pour cela que l'auteure n'a jamais réussit à sortir de second livre, la pression étant certainement trop forte.
Cette réputation de livre monument de la littérature américaine n'est pas usurpée. Ce livre est un véritable coup de coeur pour moi !


samedi 16 janvier 2010

"Meurtres sur le paladin" de Cristina Rodriguez, éditions du Masque

Partenariat entre les éditions JC Lattès/Le Masque et




Un meurte est commis sur le palatin à Rome, à l'époque de l'empereur Tibère. Kaeso le prétorien, ami de Caligula, est chargé de l'enquête. Il est aussi responsable de la protection de la famille impériale et est constament accompagné de son léopard, Io. Rapidement un autre meurtre est commis, très semblabe au premier. Un oracle se prénommant Apollonius, qui vient de s'installer là où a eu lieu le premier meurtre, est un moment suspecté par Kaeso, avant de faire preuve d'un acte de bravoure durant un important incendie. Sur fonds de combats illégaux de gladiateurs et de réglement de compte entre écuries rivales, Kaeso, aidé par son équipe, essaye de régler le problème avant que la violence ne s'installe dans la ville. Se déroulant dans toute la cité, l'histoire nous emmène jusqu'au bas-fonds avec un éclairage particulier sur les conditions de vie des esclaves.

C'est la première fois que je lis un polar historique. Je suis d'habitude plus thriller ou policier noir. L'historique me faisait un peu peur car je n'aime pas les descriptions trop détaillées d'une ville ou des habitudes des populations. Peur d'assister plus à un cours qu'un à roman.
Dans ce livre de Cristina Rodriguez, il n'est nullement question de noyer le lecteur dans un cours particulier sur cette époque. Les descriptions de la ville ne sont pas légion (hi hi) et les explications sur les us et coutumes des gens de cette époque sont très bien intégrées dans le roman. L'auteure Cristiane Rodriguez est une spécialiste de cette époque et cela se sent.
Il n'y a certes pas beaucoup d'action, mais notre prétorien a déjà fort à faire tout au long de cette enquête (incendie volontaire, meurtres à répétition, complot etc...). On a un peu l'impression que l'enquête n'avance pas assez vite mais il ne faut pas oublier que nous sommes loin de l'époque où la science aide à résoudre les affaires rapidement. Ici Kaeso, le prétorien doit se débrouiller en interrogeant et en faisant des recoupements, ce qui prend évidemment plus de temps.

C'est donc une lecture très agréable qui nous est donnée là par Cristina Rodriguez. Le déroulement de l'enquête est agréable à suivre et la conclusion n'est pas téléphonée et assez étonnante.
Il y avait déjà eu une aventure précédente de Kaeso le prétorien sous le titre "Les mystères de Pompéi", il y a d'ailleur certaines allusions à cette aventure dans le livre mais il n'est nullement obligatoire de l'avoir lu pour lire celui-ci.
A noter que l'auteure a créé un blog consacré à cette série ou vous trouverez des infos, des illustrations et des photos (de la très belle auteure !).
http://www.kaesolepretorien.com/index.php

mercredi 13 janvier 2010

Le Cercle D'Atuan



Depuis quelques mois, je surveillais ce blog qui parlait SF et littérature de l'imaginaire et j'ai franchi le pas en m'inscrivant il y a peu. Ce cercle de passionnés possède un club de lecture commune assez particulier.
Après propositions et votes, un livre est choisi chaque mois pour une lecture commune. Mais cette lecture se fait par découpage préalable de l'oeuvre (souvent par chapitres) et les membres se retrouvent régulièrement pour parler de leur lecture et de leurs ressentis.
Ce découpage permet véritablement de rentrer dans l'oeuvre à la différence des autres clubs de lecture où un point est fait seulement à la fin de la lecture de l'ouvrage. Et cela est très intéressant.
De plus l'ambiance est conviviale. Je vous conseille donc très chaleureusement d'aller y faire un tour.


"Je sauverai le monde" de Alain Lasverne, Kyklos éditions



Livre lu dans le cadre d'un partenariat entre

et

L'idée de départ de l'auteur était très intéressante : la terre va mal, elle est plus que polluée et le point de non retour a été franchi. Il faut donc tenter quand même quelque chose et c'est comme cela que l'on fait appel à deux super-héros : Superman et le Surfer. Cette idée me plaisait bien. Je n'aime pas trop les super-héros à l'ancienne mode (celle des années 50-60-70 etc) et Superman est peut-être celui qui m'énerve le plus. Par contre j'aime bien les dernières productions concernant ces super-héros. Productions où les scénaristes essayent de nouvelles choses car on tournait un peu en rond, il faut l'avouer. Je ne suis donc pas rétissant à ce qu'on égratigne un temps soit peu l'image de ces super-héros.
Ici Superman et le Surfer sont appelé à la rescousse, ils logent dans un hotel minable (Formule 2) et doivent chacun, à leur tour, tenter de sauver le monde pendant que l'autre rend compte de ce qu'il se passe. Le premier à se "jeter à l'eau" est le Surfer et comme il n'arrive pas à sauver la terre, Superman prend le relais.
Le problème majeur de ce livre est le style de l'auteur. Il y a certes beaucoup d'humour, mais c'est un bavardage complètement frapadingue du début jusqu'à la fin. Il n'y a pas de temps de respiration. C'est bien les 20 premières pages mais après, cela devient vite fatiguant à lire. Il n'y a jamais de pause, pas de chapitre, rien. Heureusement le livre n'est pas très long sinon j'aurais sûrement abandonné avant la fin.
Autre problème, il n'y a pas de différence de rythme dans les deux compte-rendus. Superman et le Surfer ont le même phrasé. Seul le vocabulaire change : manieré et autain pour Superman et limite débile et haché (coupure du début du mot) pour le Surfer. Je ne sais pas à quoi marche l'auteur, Alain Lasverne, mais ces deux personnages sont sous speed du début jusqu'à la conclusion, de même que l'entité qui vient rendre compte à la fin du livre. Elle a un discours scientifique au départ et ça tourne vite au n'importe quoi comme pour les bavardages des deux super-héros.
C'est très dommage car le livre est différent de ce que j'attendais. Il n'y a pas d'action et le sauvetage de la terre est relégué en deuxième position, derrière le baratin des super-héros. Une grosse déception donc.

vendredi 1 janvier 2010

BONNE ANNEE 2010 à tous !!!


Une bonne et heureuse année à ceux qui fréquentent ce blog. Plein de bonnes lectures et de découvertes pour 2010 !!!